Mai 2018

mercredi 23 mai 2018

Edito :

Les jours fériés ne manquent pas cette année. Vous en avez sans doute profité pour jouir de votre jardin. Si vous avez eu le sentiment d’avoir passé trop de temps à désherber, maintenant que vos massifs sont propres, vous pouvez envisager de planter des vivaces rampantes. Un exemple avec les leptinella squalida ’Platt’s Black ‘.
Petit pense-bête : le dernier dimanche du mois de mai c’est la Fête des mères (cette année ce sera le 27 mai).

Calendrier républicain :

FLOREAL (20 Avril/19 Mai) : Tire son nom de l’épanouissement des fleurs d'avril en mai.

PRAIRIAL (20 Mai/18 Juin) : Tire son nom de la fécondité riante et de la récolte des prairies de mai et juin.

Calendrier celte :

Source : http://www.bretagne-celtic.com

Il s’agit de cycles courts (sur quelques jours). Cependant, les plantes sont présentes plusieurs fois par an dans le calendrier. Pour le mois de mai il y a trois périodes :

Du 01 au 14-05 = Le peuplier
Du 15 au 24-05 = Le châtaigner
Du 25-05 au 03-06 = Le frêne

Nos conseils en jardinage :

Entretien du verger :

C’est la pause ! Enfin… dès que vous aurez englué le tronc des arbres fruitiers si vous voyez des fourmis (elles sont en train d’élever des pucerons).

Eclaircissez les fruits sur les arbres trop chargés en ne laissant que les plus beaux fruits à chaque fois. Pensez « qualité » plutôt que « quantité ».

Vous pouvez épandre de l’engrais riche en potasse au pied de vos fruitiers et au sol dans toute la zone correspondant à la couronne de l’arbre.

Vous pouvez installer un paillage au pied des arbustes à petits fruits. Cela permettra une moindre déperdition d’eau et empêchera les mauvaises herbes de pousser.
 
Continuez votre surveillance pour traiter contre les insectes le cas échéant.

Vous pouvez commencer à traiter vos pêchers et abricotiers contre la cloque.

Dans les massifs :

Pensez à installer des tuteurs auprès des grandes plantes (pivoines, dahlias, marguerites, roses trémières…) pour éviter qu’elles s’effondrent sous leur poids.

Terminez vos plantations de bulbes à floraison estivale (glaïeuls, cannas, dahlias…).

Laissez les muscaris monter à graines. Ils se sèmeront tout seuls. En revanche, coupez les fleurs fanées des bulbes à floraison printanière (tulipes, narcisses…).  Quand leur feuillage sera desséché, arrachez les bulbes et faites-les sécher à l’ombre en les étalant sur un cadre grillagé. Coupez le feuillage et séparez les bulbilles qui se trouvent à la base. Stockez-les ensuite au sec en attendant l’automne pour les replanter.

Continuez de planter les arbustes vendus en conteneur si vous en avez envie (les plantes en conteneur se plantent tout au long de l’année).

Arrosez régulièrement vos nouvelles plantations. Surveillez l’arrosage des plantes de terre de bruyère : elles sont difficiles à réhydrater.

Binez la surface de vos massifs lorsque la terre est sèche pour casser la croûte de battance.

Fixez vos plantes grimpantes au fur et à mesure de leur pousse.

Replantez à l’ombre les plants de muguet enracinés que l’on vous a offerts dès qu’ils sont défleuris (ils sont des inconditionnels de l’ombre !).

Vous pouvez continuer d’installer les vivaces dans vos rocailles, bordures d’allées et massifs. Les vivaces donnent toujours la touche finale aux aménagements.

C’est toujours le bon moment pour planter les rosiers en conteneur (pot). Si vous avez des rosiers, débarrassez-les des gourmands (pousses du porte greffe), inspectez de temps à autre les tiges et les feuilles pour lutter tout de suite si des insectes sont présents. Donnez de l’engrais à vos stars du jardin, vous aurez plus de fleurs ! Si vous préférez avoir de grosses fleurs sur votre rosier, coupez les boutons latéraux. Eliminez les fleurs au fur et à mesure qu’elles fanent, votre rosier vous remerciera en faisant de nouvelles fleurs. [Si vous n’avez pas de rosier, venez en acheter chez nous !].

Vous pouvez tailler de moitié les branches des lilas ayant fleuri. Et enlever les fleurs fanées des rhododendrons, azalea japonica (azalées persistantes), azalea mollis (caduques), pivoines, camelia, piéris… Il est un peu tard pour tailler les buissons qui fleurissent en été et en automne, MAIS PAS CEUX QUI VIENNENT DE FINIR LEUR FLORAISON (groseillier à fleurs, forsythia, cognassier du japon…). Alors, en route, sécateur à la main, vers vos buissons, au fur et à mesure qu’ils défleurissent.
Les arbustes persistants pourront également être taillés si vous le souhaitez.

Au potager :

Une astuce pour les gastéropodes, enfin… contre ! Vous pouvez épandre de la cendre autour des plantes sensibles.

Binez régulièrement autour de vos légumes et éliminez les mauvaises herbes avec leurs racines.

Vous pouvez butter vos pommes de terre.

Les framboisiers et mûriers doivent être maintenus pour supporter le poids des fruits. S’ils sont alignés, vous pouvez planter des piquets et tendre des fils, le premier à 40cm du sol, le deuxième à 80cm, etc.

Vous pouvez redémarrer votre compost en le remuant de temps en temps.

Au bassin :

Avec les températures qui remontent, il faut surveiller la prolifération des algues filamenteuses. Leur nombre diminuera lorsque les plantes aquatiques prendront de l’ampleur.
 

BESOIN D’UN COUP DE MAIN ?

Qui détruit 2kg d’insectes par hectare, jusqu’à 500 pucerons en 3 semaines, des vers, des cloportes, des mulots, des mouches, des chenilles…?
Réponse : LES AUXILIAIRES
Changez d’avis sur les « bestioles » peu ragoutantes, voici quelques exemples de leur contribution à un beau jardin :

Araignées : avec elles, adieu mouches et larves. Par exemple, les épeires diadème détruisent plus de 2kg d’insectes à l’hectare.

Belettes : elles se régalent des rats et des campagnols.

Carabes dorés : à leur menu ? Larves et chenilles !
Coccinelles : elles affichent jusqu'à 100 pucerons par jour à leur tableau de chasse.
Chauves-souris : adeptes du vol de nuit, elles mangent les papillons et autres insectes nocturnes (pyrales, phalènes…)
Phalène    Pyrale

Couleuvres : elles surprennent et elles font peur. Rassurez-vous, lorsque vous en rencontrez, sachez qu’elles ont encore plus peur que vous. Mulots, campagnols et insectes, elles n’en font qu’une bouchée.
Crapauds : vous pouvez les utiliser dans toutes sortes d’élixirs, mais si vous n’êtes pas sorcier ou sorcière, laissez-les vous aider à vous débarrasser des cloportes, limaces, chenilles, larves…
Chrysopes : nous en avons déjà parlé. Durant leur stade larvaire (durée 3 semaines), elles dévorent de 250 à 500 pucerons.
Engoulevents : ces oiseaux ressemblent aux grives mais leur plumage est gris/brun. Ils chassent essentiellement au moment du coucher du soleil. C’est pourquoi ils se régalent des papillons de nuit, des insectes noctambules et des hannetons.
Petit rappel au sujet des hannetons. Si au stade adulte ils sont plutôt inoffensifs et mignons avec leurs grandes antennes en éventail, n’oubliez pas qu’au stade larvaire, ce sont de gros vers blancs cachés dans le sol, qui se régalent des racines des plantes.

Guêpes parasites : Chaque type de guêpe parasite nuit à un type de prédateur. Certaines s’attaquent aux chenilles, d’autres aux pucerons, etc. Leur principe de fonctionnement est simple. La guêpe pond des œufs dans le corps de la victime qui sert alors d’hôte et de garde-manger, permettant ainsi le développement de la progéniture. Une très intéressante vidéo est à voir en cliquant sur le lien suivant : http://tv.maxisciences.com/6043-w480.mp4?st=YAQAQ87nD7z37KoJNHMo-Q&e=1526373851
Grenouilles : Quand leur langue collante sort de leur bouche, elle y revient souvent agrémentée d’insectes, mouches, limaçons et larves d’insectes aquatiques.
Hérissons : Pratiquement aucun prédateur ne les perturbe, sauf les voitures. Dans les jardins, les hérissons se régalent des limaces et d’insectes.
Lézards : Lorsqu’ils ne se dorent pas au soleil, ils se délectent de mouches, sauterelles et toutes sortes d’insectes.
Musaraignes : On les confond avec les souris et autres mulots, loirs et campagnols… sauf que les musaraignes sont plus petites que les souris et leur queue plus courte que leur corps. Leur tête est effilée et leur museau pointu. Que mangent-elles ? Et bien sachez qu’elles sont carnivores ; elles ne toucheront donc pas à vos fruits et légumes, mais elles consomment leur poids d’insectes et vers blancs chaque jour.   
Oiseaux divers : si l’on doit déplorer les prélèvements qu’ils font dans les fruitiers et au potager, on doit noter qu’ils sont tous insectivores. Par exemple, les merles mangent des insectes, des larves et des mille-pattes, les mésanges mangent jusqu'à 30 kg de chenilles par an (couple et petits).


Oiseaux de proie : De jour (faucons, éperviers…) comme de nuit (hiboux, chouettes…) ils sont à la recherche de rongeurs et autres petits mammifères.


Punaises : Encore des bestioles qui ne sont pas aimées. Pourtant leurs repas sont constitués de certaines chenilles, de psylles et d’acariens.
Syrphes : Ces sortes de petites guêpes sont championnes du vol stationnaire au-dessus des fleurs. Leurs larves dévorent les pucerons par centaines lors de leur développement.

GROS PLAN SUR …

Leptinella squalida ‘Platt’s Black’ ou Cotule à bractées ‘Platt’s Black’.

C’est une plante vivace bien pratique et bien discrète. Pour illustrer ce dernier point il suffit de vous dire que sa hauteur maximum est de 10cm. Pour le côté pratique, sachez que cette petite vivace résiste au piétinement (occasionnel) et grâce à sa vigueur, alliée à son port dense et tapissant, elle s’étend à l’infini (et au-delà). Le feuillage est persistant à semi-persistant selon les régions. D’abord vert/bronze brillant, il s’empourpre et devient presque noir. Les feuilles sont particulièrement découpées et lorsqu’on s’allonge sur le sol pour les observer, on peut les prendre pour de minuscules fougères. C’est justement ce qu’il faut faire pour voir la floraison qui se produit au printemps/été, mais qui est si petite qu’elle en est insignifiante, tout comme la fructification. A noter que cette plante s’accommode de pratiquement tous les types de sols.
Pour son emplacement, oubliez les zones trop ombragées sauf si l’été la zone est trop brûlante.

Sa résistance n’est pas à toute épreuve, mais elle résiste au froid aux alentours de -18°C et, une fois installée, elle peut même résister à la sécheresse et aux embruns.
Ainsi les leptinella ont leur place dans les massifs, bordures, patios, entre des pas japonais, etc.

POUR LES DISCUSSIONS EN FAMILLE, ENTRE AMIS…

Il semblerait que certaines pistes d’aérodromes de Nouvelle-Zélande soient constituées de l’espèce type.
On peut l’utiliser comme gazon. Dans ce cas, deux tontes par an sont nécessaires.

Proverbes et citations :